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2020 Sans pesticides, en espaces verts

Une proposition de loi visant à les interdire en zones non agricoles a été adoptée par le Sénat.

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Une proposition de loi visant à les interdire en zones non agricoles a été adoptée par le Sénat.

La proposition de loi Labbé adoptée le 19 novembre fait suite aux recommandations issues des travaux menés en 2012 par la mission commune d'information portant sur les pesticides et leur impact sur la santé et l'environnement.

L'article 1er interdit, à compter du 1er janvier 2020, aux personnes publiques (État, régions, communes...) d'utiliser des produits phytopharmaceutiques - à l'exception des produits de biocontrôle et des substances reconnues comme à faible risque (dont les préparations naturelles peu préoccupantes, PNPP) - pour l'entretien des espaces verts ouverts ou accessibles au public.

Outre les voies ferrées et pistes d'aéroport, l'interdiction ne s'appliquerait pas aux cimetières et aux terrains de sport. Des dérogations sont aussi prévues pour lutter contre la propagation des organismes nuisibles en cas de danger sanitaire.

Les amateurs également concernésL'article 2 prévoit que la commercialisation des produits phytopharmaceutiques pour usage non professionnel soit interdite à compter du 1er janvier 2022.

S'insurgeant contre cette « démarche punitive », l'UPJ (Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics) souligne que les produits portant la mention « Emploi autorisé dans les jardins » sont conçus pour garantir la sécurité du jardinier.

Afin de ne pas retirer les pesticides sans offrir des alternatives, la proposition de loi demande par ailleurs au gouvernement de produire un rapport sur les freins juridiques et économiques qui empêchent le développement de la fabrication et de la commercialisation des produits de biocontrôle et dits à faible risque, avant le 31 décembre 2014.De son côté, l'UPJ rappelle que les ventes de produits phytosanitaires (en tonnages) pour les espaces verts et les jardins ont baissé respectivement de 26 et 40 % entre 2008 et 2012.

Selon Christophe Juif, son président, « les évolutions positives n'ont pas attendu une loi de prohibition pour se réaliser ».

V.V.

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